À Bria, dans la préfecture de la Haute-Kotto, plus de 900 personnes ont été durement affectées par les inondations causées par le débordement des cours d’eau Samba et Gbadou. Ce chiffre a été communiqué par les autorités locales en collaboration avec la Croix-Rouge, suite à une évaluation de la situation sur le terrain. Les fortes pluies de vendredi et samedi derniers, ont submergé de nombreuses habitations, laissant les populations sinistrées dans des conditions précaires.
Après les fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit de vendredi à samedi dernier, la situation reste préoccupante, les inondations continuant de ravager les maisons. Les autorités locales, accompagnées de la Croix-Rouge, se sont rendues sur le terrain pour évaluer les dégâts.
« Nous avons dénombré environ 239 maisons totalement écroulées, tandis que d’autres présentent des fissures ou sont encore immergées. Cette situation a contraint plus de 900 personnes à se retrouver sans abri, les laissant dans des conditions extrêmement précaires », tel est le bilan provisoire présenté par le maire de Bria, Maurice Balékouzou.
Alors que certains sinistrés tentent de rester dans leurs maisons partiellement détruites et inondées, d’autres ont trouvé refuge chez des proches. Mariam Ali, mère de neuf enfants, est totalement démunie face à cette situation.
« Depuis trois jours, mes enfants et moi sommes hébergés chez nos voisins. Je suis angoissée de les voir dans cette situation. Ils rencontrent de grandes difficultés pour se rendre à l’école. Nous avons tout perdu et nous dormons sur des nattes. Nous avons besoin d’aide », lance-t-elle.
Le maire de la ville a également signalé que le pont Samba est bloqué par un tronc d’arbre, empêchant l’écoulement de l’eau et aggravant la crue des cours d’eau. Il en appelle à l’intervention urgente de la Minusca pour dégager le passage et limiter les dégâts.
Pour l’instant, les victimes des inondations peinent à trouver un abri convenable et manquent de ressources essentielles. Livrées à elles-mêmes, elles lancent un appel urgent aux autorités et aux organisations humanitaires pour obtenir une aide en nourriture, en abris temporaires et en soins de santé. Les autorités locales, de leur côté, tentent d’organiser une réponse rapide face à cette crise, mais la situation reste critique pour de nombreuses familles.