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Comité de travail sur la transhumance : Un an après, baisse des conflits liés à la transhumance dans le Lim Pende

Publié le mardi 8 octobre 2024  |  MINUSCA
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© MINUSCA par DR
Des efforts pour régler des différends liés à la transhumance dans l’Ouham-Pendé
ce 21 juin 2019.
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Dans le cadre de sa mission de maintien de la paix en République centrafricaine, la MINUSCA intervient dans divers domaines pour promouvoir le vivre-ensemble et la résolution pacifique des conflits, y compris la transhumance, souvent source de tensions en raison du non-respect des règles établies. Afin de jouer pleinement son rôle de médiatrice, la MINUSCA mandate des représentants nationaux et internationaux pour résoudre des conflits, même dans les localités éloignées. Ce fut le cas à Bénamkor et Bébenguéré en mars 2023, où des vols de bétail et des représailles meurtrières avaient été signalés.

À la suite de plusieurs cas de vol de bétail rapportés par un point focal de la MINUSCA à Bénamkor et Bébenguéré, localités de la commune de Babessar, sous-préfecture de Paoua, dans la préfecture de Lim Pende, la Mission a jugé utile d’intervenir le plus rapidement pour éviter tout embrasement de la situation. Les vols auraient impliqué des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) et des jeunes locaux, tandis que les éleveurs transhumants intimidaient les agriculteurs pour faire paître leurs troupeaux.

Du 16 au 19 mars 2023, six médiateurs, membres du Comité de travail sur la transhumance (CTT), ont séjourné à Bénamkor et Bébenguéré. Ils avaient pour mission d’apaiser les deux parties que sont la communauté des éleveurs peulhs sédentaires et celle des agriculteurs. Selon l’un des médiateurs, la tâche était ardue mais la présence des forces de l’ordre les a rassurés. « Nous avions très peur que les choses ne prennent une mauvaise tournure une fois sur place. Et vu la distance qui nous séparait de Paoua, les esprits n’étaient pas tranquilles mais la présence des FACA à nos côtés nous rassurait un peu », a dit Guy Saturnin GNINIKAÏ, Président de la Jeunesse sous-préfectorale de Paoua.

Malgré des tensions, comme lors d’une tentative de lynchage d’un jeune du village de Bébenguéré, les médiateurs ont réussi à calmer la situation et à faire remettre le présumé coupable aux autorités pour enquête.

Le greffier en chef de Paoua a formé le détachement des FACA sur le respect des lois. Les six membres du CTT, soutenus par la MINUSCA, ont aussi organisé des séances de médiation et de sensibilisation, rassemblant 500 personnes à Bénamkor et 250 à Bébenguéré. Les résultats étaient visibles comme le témoigne Guy Saturnin Gninikaï, Président de la Jeunesse sous-préfectorale de Paoua. « Nous avons constaté une baisse des incidents liés à la transhumance avec seulement quatre incidents signalés, contre 10 auparavant », a-t-il souligné.

Pour maintenir ce cap, la MINUSCA soutient la tenue d’une conférence préfectorale pour une transhumance apaisée et prospère, les 8 et 9 octobre 2024 à Paoua. Selon Koffi Abou ANZOUA, chef du bureau par intérim de la MINUSCA, l’objectif est de « trouver des solutions communes pour que la transhumance devienne une source d’opportunités économiques ».
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