Dans la Haute Kotto, les autorités locales, la Minusca, les cultivateurs, les éleveurs et les chasseurs s’efforcent d’assurer une transhumance libre, prospère et sans conflit. Lors de la conférence préfectorale qui s’est tenue à Bria du 4 au 5 octobre, une centaine de participants a identifié les problèmes liés à la transhumance dans la région et a formulé des solutions.
Cette conférence préfectorale sur la transhumance a rassemblé des représentants des sous-préfectures de Ouandja-Kotto, Ouadda, Yalinga et Bria. Ils ont relevé les problèmes affectant le bon déroulement de la transhumance dans la Haute-Kotto. Selon les cultivateurs, il n’existe pas de couloir pour le passage des bêtes dans la région. Cela entraîne des conflits entre les éleveurs et les agriculteurs. Cette situation complique la coexistence pacifique des deux parties.
« Il n’existe aucune zone réservée pour la transhumance. Les éleveurs et leur bétail passent où ils le souhaitent, y compris dans nos plantations. Des agriculteurs aussi cultivent n’importe où. Cela engendre des mésententes perpétuelles entre nous », a relevé Jean Pacôme Mabada, un cultivateur venu de Yalinga.
À l’issue des échanges, les participants ont formulé des recommandations au gouvernement. Ils ont également appelé les partenaires au développement à soutenir leurs propositions.
« Nous avons discuté du respect des pâturages entre agriculteurs et éleveurs, ainsi que de la nécessité de réviser les textes juridiques et de sensibiliser les populations aux frontières. Cela permettra d’éviter à ce que des transhumants étrangers amènent des bêtes malades sur notre territoire. De plus, l’installation de panneaux de signalisation sur tous les axes de transhumance est essentielle pour garantir le respect des itinéraires établis », a suggéré Marie Claire Gazayo, une cultivatrice vivant à Bria.
Les autorités locales et la Minusca ont promis d’accompagner les différentes parties pour garantir une transhumance sécurisée. Un comité de suivi, composé de 15 membres, a été mis en place pour veiller à l’application des recommandations émises.