Bambari connaît une réduction notable des incidents liés à la transhumance

Publié le jeudi 10 octobre 2024 | MINUSCA

© RFI par Agnès Rougier
«Le bétail représente de l’argent», rappelle Bakary Cissé, coordonnateur Transhumance à la FAO.

Dans la préfecture de la Ouaka, les incidents liés à la transhumance ont considérablement diminué grâce au travail de terrain accompli par le groupe de travail sur la transhumance avec l’appui de la MINUSCA. Les sensibilisations et les méthodes de règlement des conflits ont porté des fruits.

Le groupe de travail transhumance de Bambari note que la situation est calme dans la zone, par rapport à ce qui est de la transhumance. Gaspard Koulou, le secrétaire général du groupe, estime que les rares incidents enregistrés sont le fait de quelques voleurs retranchés dans la brousse et qui ne se manifestent que pour dérober des bêtes.

Selon un rapport du groupe, « le nombre d’incidents liés à la transhumance est réduit grâce à leur implication et aux sensibilisations de proximité ». Ces séances de sensibilisation périodiques permettent d’évoquer avec les communautés, la cohésion sociale, le vivre ensemble, les avantages de vivre dans un climat de paix, les dispositions légales sur l’élevage, etc. Des messages qui semblent bien assimilés par les communautés qui, en cas de litiges, font appel au groupe et aux autorités pour trouver des solutions à l’amiable.

Gaspard Koulou souligne qu’un « malentendu a ainsi été réglé entre un groupe de jeunes qui avaient défriché un espace de terrain sur un campement d’éleveurs dans le but d’y cultiver du café. L’incident s’est déroulé début octobre dans le village Ngoussa ». Il estime que dans la zone de Bambari, ce sont les séquelles des conflits passés qui causent les malentendus, mais une fois sensibilisées, les communautés retrouvent leur harmonie.

Outre la sensibilisation, le groupe de travail sur la transhumance a mis en place un mécanisme d’alerte précoce dans les villages qui lui permet de recevoir rapidement les informations en cas de litiges.

A l’instar des autres préfectures, la Ouaka tiendra sa conférence préfectorale sur une transhumance apaisée les 14 et 15 octobre. Ces assises devraient permettre à tous les acteurs locaux de consolider les acquis et d’améliorer le mécanisme de prévention et de règlement des conflits liés à la transhumance.

Syntyche Mantar Tompte

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