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Repenser notre Approche de la Violence Sexuelle

Publié le jeudi 10 octobre 2024  |  MINUSCA
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© MINUSCA par DR
Repenser notre Approche de la Violence Sexuelle
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Les 03 et 04 octobre 2024, la composante Police de la MINUSCA a organisé un atelier sur la violence sexuelle, à l’intention de plus d’une centaine de participants, dont des membres du système des Nations Unies et des représentants de la gendarmerie et de la police nationale. Dirigé par Christophe Bizimungu, chef de la police de la MINUSCA, cet événement a suscité des échanges passionnés et permis aux participants de partager leurs expériences.

Le Directeur général de la police nationale, Bienvenue Zokoue, a salué cette initiative : « Cet atelier vient à point nommé renforcer ce que nous faisons depuis longtemps. La violence sexuelle, qui reste un sujet tabou en République centrafricaine, empêche parfois les victimes de se manifester malgré les structures existantes pour les soutenir ».

Quant à Christophe Bizimungu, il a souligné que l’objectif était de trouver des solutions concrètes : « Cet atelier vise à partager des expériences et à discuter des moyens d'améliorer notre collaboration pour traiter les violences sexuelles ».

Des témoignages poignants

Lors de cet atelier, les participants ont livré des témoignages émouvants. Marie Madeleine, 28 ans, a expliqué : « J'ai longtemps vécu dans la peur et la honte. Même lorsque j'ai tenté de dénoncer les faits, j'ai été accueillie par des regards de mépris et de doute. Cet atelier est essentiel car il ouvre le dialogue et montre aux victimes qu’elles ne sont pas seules. Nous devons créer un environnement où elles se sentent en sécurité pour parler ».

Josephine, mère de deux enfants, a confié : « Après ce que j'ai vécu, ma confiance en moi a été ébranlée. Je ne pouvais pas prendre soin de mes enfants comme je le souhaitais. Il est crucial que les femmes sachent qu'il existe des structures pour les soutenir. J'espère que cet atelier encouragera davantage de femmes à se manifester et à chercher de l'aide ».

Ingrid, membre d'une ONG locale, a ajouté que « la violence sexuelle ne doit pas rester un sujet tabou. Cet atelier est un pas vers une communauté où chacun peut s’exprimer ».

Sensibilisation accrue

Les participants ont recommandé d'étendre ces échanges aux écoles pour sensibiliser les jeunes à la violence sexuelle. L’éducation sur ce sujet dès le plus jeune âge pourrait prévenir ces pratiques et informer les jeunes sur les recours possibles.

Par Bouna Cherif Fofana / Police de la MINUSCA
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