L’assassinat d’un commerçant de Ouandja-Kotto, lundi, par un soldat des Forces armées centrafricaines (Faca) suscite la réaction de certains opérateurs économiques de Bria, une localité située à 329 km du lieu du drame. Au marché soudanais, les boutiquiers ont suspendu leurs activités ce lundi, affirmant ainsi leur solidarité avec les parents du défunt.
Ce matin, toutes les boutiques du marché soudanais, situé dans le deuxième arrondissement de Bria, sont fermées. Les clients, en quête de marchandises, sont surpris et contraints de se diriger vers le marché central ou celui de PK3.
Certaines personnes venues s’approvisionner en produits de première nécessité ne cachent pas leur déception à l’exemple d’Iya Awa, une vendeuse de beignets.
« C’est ici que je viens souvent acheter les ingrédients pour la fabrication de mes beignets. Mais aujourd’hui, les commerçants ont décidé de ne pas ouvrir leurs boutiques. Je vais devoir acheter de l’huile, du sucre, du sel et de la farine ailleurs. Je suis obligée de faire un long trajet car les autres marchés sont loin d’ici », raconte-t-elle.
Décision collective en signe de solidarité
Ahamat Saïdou, délégué des commerçants du marché soudanais, explique que la suspension de leurs activités est faite en solidarité avec la famille du commerçant tué à Ouandja-Kotto.
« Il vendait avec nous ici à Bria avant de partir à Ouandja pour poursuivre ses activités commerciales. Malheureusement, il a perdu la vie dans cet incident. Nous avons décidé d’observer une journée de deuil en sa mémoire », affirme Ahmat Saïdou.
Le marché soudanais est l’un des lieux où plusieurs habitants de Bria font leurs achats. Cependant, suite à la décision des boutiquiers, certains vendeurs déplorent la mévente de leurs produits car le marché n’est pas fréquenté comme avant.