L’Autorité nationale des élections (ANE) reporte une nouvelle fois les élections locales. Initialement prévus pour le 6 avril 2025, ces scrutins sont renvoyés au 13 juillet de la même année. Bien qu’aucune annonce officielle n’ait été encore faite à ce sujet, l’ANE mentionne des raisons techniques et logistiques.
Alors que les Centrafricains attendent de connaître la date de l’enrôlement sur la liste électorale, c’est un nouveau report des élections locales qui est annoncé. Le calendrier préalablement établi est bousculé, déplaçant ainsi la date du vote au 13 juillet 2025.
Selon le nouveau planning, le recensement électoral commencera dans l’aire N°1 le 24 novembre et se terminera le 8 décembre prochain, tandis que la même opération dans l’aire N°2 est prévue pour janvier 2025.
Raisons technique et logistique
Des sources proches de l’ANE révèlent que plusieurs facteurs justifient ce report. Tout d’abord, un désaccord concernant l’achat du matériel d’enregistrement sur la liste électorale. Un des principaux bailleurs aurait exprimé des réserves sur la démarche de l’ANE en ce qui concerne l’acquisition du matériel dans la sous-région et aurait demandé qu’elle soit relancée pour répondre à ses exigences. De plus, ce bailleur aurait passé une nouvelle commande dans un pays européen, entraînant ainsi un bouleversement du calendrier des opérations de recensement.
« On peut retenir que le report du lancement des opérations d’enrôlement en est la cause première. Un décalage d’à peu près deux mois s’est répercuté sur le calendrier…L’ANE s’est retrouvée en face des exigences d’un des bailleurs qui a voulu que ses fonds ne puissent être utilisées pour faire l’achat des kits bureautiques à l’international, notamment à Copenhague au Danemark et non localement ou dans la sous-région », a indiqué une source de l’ANE affirmant par ailleurs que : « la main qui donne est au dessus de celle qui reçoit. »
Cette situation prend de court l’ANE qui est désormais pressée de communiquer un nouveau calendrier. En conséquence, les élections devraient se tenir en juillet, mais les prévisions météorologiques pourraient encore influencer cette décision.
Ce énième report soulève des questions sur la coordination des opérations et interpelle l’ANE sur son rôle au sein du Groupe de travail sur les élections, établi à la Primature. Cette entité, qui inclut certains membres de l’ANE, semble prendre en charge certaines missions qui relèvent normalement de l’institution responsable de l’organisation des élections. Un « faux pas qu’il est impératif de corriger » avant la poursuite du processus, selon l’avis de certains observateurs.