Centrafrique : Les habitants de Gbogboro, village situé à 12 Km de Bangui à la sortie nord pk12 souffrent du manque de centre de santé

Publié le lundi 21 octobre 2024 | RJDH-RCA

© Autre presse par DR/HCR_RCA
Le Représentant du HCR_RCA en mission à Bouar
Lundi 18 février 2019. Le Représentant du HCR_RCA en mission à Bouar, a visité le site des rapatriés spontanés de Baboua dans la Nana-Mambere. Une occasion pour lui d`echanger avec ces rapatriés dont la majorité est composée des femmes et des enfants.

Bangui - le manque d’infrastructure sanitaire au village Gbonbgoro situé à 12 Km de la capitale, à la sortie nord de pk12, a des conséquences négatives considérables sur les femmes enceintes et les enfants. Cri d’alarme de la population qui appelle le gouvernement et les ONG de leur venir en aide.

Il ne se passe pas un jour sans qu’un cas de mortalité maternelle et infantile se produise dans ce village situé à 12 km derrière la colline.

En plus des femmes enceintes, les enfants sont aussi exposés du fait de leur vulnérabilité. A en croire Irène Douangama mère de foyer, beaucoup de femmes ont perdu leurs enfants pendant l’accouchement par manque de centre de santé, déplore-t-elle.

« Nous avons de sérieux problème notamment le manque de centre de santé. Si un enfant venait à tomber malade, il nous faut aller jusqu’à Pindao pour lui administrer des soins ; Parfois il est difficile de lui administrer des soins adéquats. Par manque de médicaments on est obligé d’aller jusqu’à pk12. Cette situation est sérieuse. Le gouvernement doit penser à la population de Gbogboro, car la santé est primordiale »

Sonia est une matrone qui apporte son secours aux femmes dudit village. Compte tenu de ce qu’elle a vécu, elle exhorte le gouvernement à apporter son aide à cette population vulnérable qui a perdu tout espoir.

Pour sa part Sylviane, encore en grossesse, évoque la dégradation avancée des routes, également à l’origine de ces cas de décès des femmes en travail en cours de route, en dehors des complications qui parfois surviennent.

Auguste Selekon chef de Pindao 2, n’est pas resté insensible à cette situation et demande au gouvernement de leur porter secours ; car dit-il la population de Pindao et les villages périphériques souffrent de cette situation.

Le code de protection de l’enfant en son article 25, stipule que : « le droit de jouir d’un meilleur état de santé de l’enfant comprend également le droit pour la femme enceinte à avoir accès aux soins prénatales, postnatales ; être informée sur la santé de la production et être assistée lors de l’accouchement. », donc l’Etat doit faire de son mieux pour garantir l’accès de la population à un soin de qualité.

Léa Theresia Manivela

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