BOUAR - L’unité des affaires pénitentiaires joue un rôle central dans la réforme du système pénitentiaire centrafricain, en appuyant activement la démilitarisation des prisons et en promouvant une gestion modernisée axée sur le respect des droits des détenus et la professionnalisation du personnel pénitentiaire.
Le gouvernement centrafricain, depuis quelques années, s’est lancé dans la réforme des prisons. Avec l’appui de certains partenaires tels que la mission onusienne, des reformes ont été apportées dans des centres de détention, dans l’objectif de redonner aux détenus leur dignité, mais aussi de préparer leur réinsertion sociale ; c’est l’exemple de la maison centrale de Bouar dans la Nana Mambéré qui regorge en tout 122 détenus.
« L’unité des affaires pénitentiaires assure également la formation continue des personnels pénitentiaires sur des thématiques différentes, incluant la gestion sécuritaire, la réinsertion des détenus, la gestion des registres pénitentiaires, les droits humains, ainsi que des formations spécifiques sur le traitement des mineurs et des femmes », a souligné Saint Cyr Olivier Kaibo Mano régisseur à la maison carcérale de Bouar.
Par ailleurs, le régisseur est revenu aussi sur l’ensemble des activités mises en œuvre par la Minusca visant à faciliter la réinsertion des détenus dans la société. « Parmi ces initiatives, des formations professionnelles dans des secteurs clés comme : l’aviculture, menuiserie et le jardinage, dont 10 détenus ont été formés en menuiserie et équipés lors d’un atelier. Ces programmes ont permis aux détenus d’acquérir des compétences utiles et de développer un sentiment de responsabilité, tout en préparant leur réinsertion après leur libération. Ces activités génèrent aussi de l’argent pour l’administration pénitentiaire et les détenus eux-mêmes » a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la sante des détenus, les dispositifs sanitaires sont mis en place pour assurer la santé de ces derniers. « Nous avons une infirmerie gérée par un infirmier militaire qui travaille deux fois par semaine et c’est l’hôpital préfectoral qui nous fournit des produits pharmaceutiques ; parfois la Minusca et le CICR nous appuient en cas de besoin ; les détenus ont droit à la santé selon la politique nationale de santé dans les prisons »A-t-il conclu
Le système pénitentiaire centrafricain est mis en place depuis 1960 par décret N° 80.345 du 25 juin 1980. A ce jour, ce système est amélioré grâce à l’appui de la Minusca en collaboration avec le ministère de la justice.