Un atelier préfectoral de vulgarisation du nouveau code électoral et de sensibilisation au cadre juridique régissant les élections et la décentralisation s’est tenu le 28 octobre 2024 à Bangui, en vue de l’organisation d’élections locales inclusives, transparentes et accessibles à tous, en République centrafricaine.
Organisé par le ministère de l’Administration du territoire, de la décentralisation et du développement local (MATDDL) et l’Autorité nationale des élections (ANE) avec l’appui technique et financier de la MINUSCA, cet atelier a réuni 30 participants dont des chefs de groupes et de quartiers et des représentants d’organisations de la société civile et de partis politiques de la région du Bas-Oubangui.
Séraphine Toe, de la MINUSCA, a indiqué que « cet atelier, qui inaugure une série d’ateliers à travers les préfectures du pays, est une étape décisive dans la promotion de la démocratie locale et la mise en œuvre de la décentralisation en République centrafricaine ».
Dans son mot de circonstance à l’ouverture des travaux, le Gouverneur de la région du Bas-Oubangui, Éric Sorogonpe, a insisté sur l’importance des élections locales, qui représentent « le socle même de la participation citoyenne et de la décentralisation. Elles permettent aux citoyens de s’impliquer activement dans la gestion des affaires publiques à l’échelle de leur commune, de leur arrondissement, de leur quartier et leur village. Ce processus est essentiel pour renforcer la légitimité de nos institutions locales et rapprocher l’administration des préoccupations de nos populations », a-t-il déclaré.
Outre la vulgarisation du nouveau code électoral promulgué le 2 juillet 2024, cette session de formation avait pour objectif de former les différents acteurs du processus électoral au mode de scrutin et de calcul, à la présentation des listes zébrées des candidatures aux élections municipales, et aux critères d’éligibilité retenus pour le dépôt des candidatures.
Clotaire Loutomo, directeur général au MATDDL, a indiqué que « la particularité de cette sensibilisation vise à encourager les candidatures féminines à briser le tabou qui constitue une pesanteur sociale quant à la participation de la femme à la gestion de la cité ».
Brigitte Isabelle Andara, sous-préfète de Bangui-Kaga, l’une des bénéficiaires, a estimé que les femmes sont déterminées à jouer un rôle important lors des prochaines élections locales. « Les femmes sont debout, elles s’apprêtent, elles se battent, pour être nombreuses aux élections, donc c’est une fierté de voir que les femmes ont compris l’enjeu. Les élections locales ne demandent pas de diplômes, les femmes vont y aller, et comme elles ont l’habitude de gérer leurs foyers, elles vont combiner cela pour voir comment aider la population à la base à vivre dans de bonnes conditions. Donc les femmes sont déterminées », a-t-elle dit.
Conformément à son mandat, la MINUSCA apporte un soutien multiforme, technique, logistique, financier, sécuritaire et de bons offices, à la mise en œuvre du processus électoral.