Depuis mars 2024, les jeunes de Obo (Haut-Mbomou) s’investissent dans différentes activités afin d’améliorer leurs conditions de vie et prendre en main leur avenir après les crises sécuritaires survenues dans la localité en 2023.
Selon les témoignages des jeunes que nous avons rencontrés à Obo, tous aspirent à retrouver une vie normale. Certains sont retournés à l’école, tandis que d'autres travaillent dans l'agriculture, s'engagent dans les activités du programme de réduction des violences communautaires (CVR) ou participent à des formations professionnelles.
« À l'heure actuelle, les jeunes d'Obo s'investissent dans différentes activités. Certains ont déjà repris les cours dans les écoles, tandis que d'autres travaillent dans l'agriculture, s'engagent dans les activités du CVR ou participent à des formations professionnelles. »
« Je suis agricultrice et je fais aussi quelques petites activités génératrices de revenus. Je fabrique de la chikwangue, je fabrique de l’alcool et je vends aussi des beignets. »
« Un jeune ne peut pas rester sans rien faire la journée. Actuellement, beaucoup participent à des activités de développement, tandis que d'autres ne le font pas. Actuellement, je gère un petit élevage. »
Théodore Sekpaberani, président de la jeunesse préfectorale, exprime sa gratitude envers la MINUSCA et les agences des Nations Unies pour les opportunités d'emploi offertes à la jeunesse d'Obo dans cette période post-conflit : « Nous avons traversé des moments difficiles, mais nous remercions la MINUSCA pour son appui à l’épanouissement de la jeunesse à travers les projets CVR et la formation professionnelle. Sans activité, les jeunes étaient plongés dans la spirale de la violence. Nous souhaitons la poursuite de ces activités par la MINUSCA dans la localité. J’exhorte les bénéficiaires des projets à développer leurs activités pour le développement de la communauté ».
Jacques Songo, chef de service de la Jeunesse pionnière nationale, accompagne les jeunes en les sensibilisant au civisme, à la gestion de groupements et à l'entrepreneuriat, dans le cadre de la réinsertion socio-économique pour un développement durable. « Quand on veut entreprendre, il faudrait avoir des connaissances. Le civisme, c’est pour le changement de la mentalité de ces jeunes ; la gestion de groupement, c’est pour leur montrer comment être en groupement, créer les AGR [activités génératrices de revenus], afin de se prendre en charge et aider leurs frères qui sont encore dans la nature et de réduire le chômage », a-t-il affirmé.
Bien que les conditions de vie des jeunes dans la région commencent à s'améliorer, ces derniers appellent le Gouvernement et ses partenaires à améliorer de façon durable la sécurité dans toute la préfecture afin de favoriser les échanges commerciaux.
Aymard Gilles Quentin Mocki et Ingrid Souembot Née Sandanga