Le complexe sportif Barthélemy Boganda n’est pas homologué par la Confédération africaine de football (CAF) pour accueillir des matchs internationaux. Dans une note envoyée le 30 octobre, la CAF a informé la Fédération centrafricaine de football de sa décision.
Cette annonce a été un véritable coup dur pour les supporters centrafricains, qui espéraient voir leur équipe jouer à domicile après plusieurs années d’absence. Alors que la RCA se prépare pour les deux derniers matchs des éliminatoires de la CAN 2025, dont un face au Gabon, l’espoir de jouer sur leur sol s’est évanoui.
Le stade avait déjà été suspendu par la CAF en 2020 en raison de son état dégradé, ne respectant plus les normes nécessaires pour les compétitions officielles. En avril dernier, le gouvernement a lancé une réhabilitation partielle pour un coût de 400 millions de francs, alors que les travaux complets nécessiteraient plus d’un milliard de FCFA.
Bien que cette réhabilitation ait porté sur des zones clés du complexe, comme l’aire de jeux et les vestiaires, la CAF a jugé ces améliorations insuffisantes dans sa note du 30 octobre. Le stade ne satisfait pas encore aux critères requis pour la catégorie 3, le rendant inéligible pour les prochaines qualifications à la CAN 2025 au Maroc.
Cependant, l’instance continentale de football a proposé des recommandations à la Fédération pour garantir la conformité des futurs travaux. Elle suggère de faire appel à des entreprises spécialisées dans la pose de gazon naturel et l’éclairage sportif, ainsi que de collaborer avec des experts en infrastructures sportives, en mettant l’accent sur la sécurité et l’accès au stade.
Face à cette décision, les autorités sportives centrafricaines expriment leur incompréhension et demandent à la CAF d’envoyer une mission d’inspection, estimant que la majeure partie des travaux réalisés respecte les critères édictés par la CAF.
Cette situation est particulièrement préoccupante pour la RCA, car l’équipe nationale devra disputer ses matchs à domicile à l’étranger, ce qui pourrait nuire à ses performances. Ce problème de conformité des stades n’est pas unique à la RCA ; plusieurs autres pays africains font face à des défis similaires.