Les habitants de Mobaye et des localités environnantes, dans la Basse-Kotto, vivent dans une psychose depuis quelques jours, craignant une attaque d’hommes armés. Ces hommes armés ont déjà commis des exactions dans des villages situés entre 20 et 46 km de Mobaye, sur l’axe Zangba, selon des sources locales.
D’après des témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, des hommes armés, assimilés aux éléments de l’UPC, en provenance de Zangba et de Mingala, occupent actuellement des villages périphériques de Mobaye, notamment Poulonda, Sérenga et Langandi. Le 17 novembre, ces assaillants ont pillé des boutiques et brûlé trois motos au village Sérenga, à 46 km de la ville.
Les mêmes sources indiquent que ces hommes armés ont kidnappé deux personnes le 18 novembre dans la commune de Mbélima, précisément à Langandi, situé à 20 km de Mobaye. Dans ce même village, ils ont tiré sur un jeune homme, et ce dernier a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.
Cette présence d’hommes armés et les exactions signalées, effraient les habitants de Mobaye qui n’ont que les yeux tournés vers le gouvernement. Ils demandent un renforcement de l’effectif des FACA dans la zone. Selon nos informations, certains se préparent même à traverser vers la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans la foulée, une patrouille des casques bleus de la Minusca a été brièvement stoppée par des habitants en colère, accusant ces troupes de collusion avec les rebelles. Contactée, Florence Marshall, porte-parole de la Minusca, a confirmé ce blocage temporaire, précisant que les patrouilles ont repris après l’intervention des autorités locales, sans préciser qui avait stoppé le convoi.
Malgré nos multiples tentatives, les autorités de Mobaye n’ont pas répondu à nos sollicitations concernant la situation sécuritaire dans la localité.