Ouham : des agents recenseurs de l’ANE rebroussent chemin sur Bangui à la suite de menaces d’hommes armés

Publié le vendredi 6 decembre 2024 | Radio Ndeke Luka

© Autre presse par DR
Enregistrement d`un électeur par l’ANE

Déployés, il y a quelques jours, aux alentours de Benzambé dans l’Ouham, des agents tablettes décident d’abandonner les opérations d’enrôlement des électeurs. Ceux-ci affirment être victimes de menaces proférées par des hommes armés, actifs dans la région. Les autorités locales confirment l’arrivée de ces agents à Bossangoa où ils s’apprêtent à regagner Bangui.

C’est au total une trentaine d’agents tablettes qui sont retournés à Bossangoa mardi, 03 décembre. Ces derniers déplorent des menaces proférées par des hommes armés dans les localités périphériques de Benzambé où ils avaient démarré les opérations d’enrôlements des électeurs. Pour eux, l’Autorité nationale des élections n’a pas respecté ses engagements quant à leur sécurité.

« On a failli se faire tuer »

« Dans le contrat, l’ANE a promis de mettre toutes les dispositions nécessaires afin de garantir notre sécurité pendant les opérations d’enrôlement. Malheureusement, ce n’est pas ce qu’on a vécu sur le terrain. On a failli se faire tuer à Benzambé. Ces hommes armés ont tué un jeune-homme croyant qu’il faisait partie de notre équipe. C’est pourquoi, on a tous décidé de rebrousser chemin sur la capitale, Bangui », témoigne Bonaventure Ewaton Fiobona, un des agents tablettes.

Malgré la médiation des autorités locales, ces agents tablettes campent sur leur position. D’où, un recrutement local s’avère nécessaire, à en croire le gouvernorat.

« J’ai essayé de les convaincre »

« Ceux qui sont au-delà de Benzambé, surtout ceux qui empruntent des pistes, sont exposés aux violences des hommes armés et des éléments de la CPC. À leur arrivée ici, j’ai essayé de les convaincre en leur disant que les militaires sont déjà là-bas. Mais, ils n’ont pas accepté. On cherche à les évacuer sur Bangui. Toutefois, s’il y a possibilité, on va procéder à un recrutement local », assure Barthélemy Wilikon, gouverneur de la région du Yadé.

Pour l’instant, Radio Ndeke Luka n’a pas encore recueilli la réaction des responsables de l’Autorité nationale des élections. Toutefois, selon certaines sources locales, les opérations d’enrôlement des électeurs se poursuivent sans incident dans la ville de Benzambé.

La semaine dernière, d’autres agents tablettes avaient été dépouillés de leurs biens au village Bokoté, situé entre Benzambé et Batangafo (Nord). L’acte serait commis par des présumés rebelles de la CPC.

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