Ils étaient près de 300 étudiants de l’Université de Bangui à avoir échangé, ce 5 décembre 2024, avec la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU, Valentine Rugwabiza. Les discussions, qui ont eu lieu en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Jean-Laurent Syssa-Magalé, ont essentiellement porté sur la violence à l’égard des femmes et des filles en milieu universitaire sous le prisme des droits de l'homme et les activités de la MINUSCA dans la mise en œuvre de son mandat. Il s’est aussi agi des opportunités de travail au sein du système des Nations Unies pour les étudiants diplômés.
Les différentes questions à l’ordre du jour ont fait l’objet d’échanges interactifs à la satisfaction de tous, à l’image de Zozodjoba Nordine Djouma Faustin, président du collectif des étudiants de la Faculté des sciences juridiques et politiques. « Ce cadre d’échange était une occasion pour nous de rencontrer et d’échanger avec la Cheffe de la MINUSCA sur les questions qui nous préoccupaient concernant le fonctionnement de son institution et les opportunités que les Nations Unies offrent aux étudiants centrafricains. C’était un rendez-vous du donner et du recevoir que nous espérons renouveler afin que nos partenaires de la MINUSCA puissent nous appuyer dans nos actions à venir », soutient-il.
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU, Valentine Rugwabiza, a pour sa part salué la pertinence des questions des étudiants, ce qui illustre l’intérêt qu’ils portent sur la Mission et à son mandat, notamment sur les questions d’accès à la justice, du respect des Droits de l’Homme, ainsi que les violences faites aux femmes et aux filles. « Cela a été un échange complètement ouvert, comme on peut l'attendre d'un milieu estudiantin. Une question qui est revenue porte sur les tâches essentielles du mandat de la MINUSCA qui a été renouvelé il y a deux semaines ».
Cette journée d’échanges a aussi été l’occasion de remettre officiellement un laboratoire d'ingénierie des sciences juridiques et politiques au Recteur de l'Université de Bangui, qui a salué ce cadre de travail aménagé par la MINUSCA et doté d’outils informatiques et d’une connexion internet, avant d’encourager les étudiants à en faire bon usage. Ce laboratoire « aidera à renforcer l'État de droit et la promotion des droits de l'homme. Quant à vous, étudiants et enseignants-chercheurs bénéficiaires de ce précieux outil, sachez qu'un laboratoire de recherche est un cadre de travail scientifique permettant le partage et l’échange de connaissances et de compétences. Vous devez faire preuve de l'esprit d'équipe et disposer de bonnes capacités pour mener des recherches. Vous avez le devoir de faire bon usage de ce joyau et de l'entretenir régulièrement pour maintenir le matériel de recherche fonctionnel », a-t-il dit à leur égard.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Jean-Laurent Syssa-Magalé, a exprimé, quant à lui, sa profonde gratitude à la MINUSCA pour « l'appui institutionnel multiforme qu'elle ne cesse d'apporter au gouvernement et, particulièrement, à l'Université de Bangui, qui est l'une de nos institutions phares, l'institution mère du pays ». Et le ministre de souligner que « cette nouvelle structure universitaire va, j'en suis sûr, contribuer à mener davantage de recherches pour soutenir le développement économique, social et culturel de notre pays ».
Ce moment d’échanges a aussi permis à la Section des ressources humaines de la MINUSCA d’expliquer aux étudiants le processus d’intégration des volontaires des Nations Unies.