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Zone CEMAC : Pas de dévaluation du CFA en vue, mais y a le feu !

Publié le mardi 17 decembre 2024  |  aujourd'hui du faso
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© Autre presse par DR
Zone CEMAC : Pas de dévaluation du CFA en vue, mais y a le feu !
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Alors que l’UEMOA, sa consœur de l’Afrique de l’Ouest se porte pour le moment comme un charme, la CEMAC connaît d’énormes difficultés à telle enseigne qu’une réunion d’urgence a eu lieu hier 16 décembre, sur instigation du chef de l’Etat camerounais, qui effectue à l’occasion sa première apparition publique depuis les folles rumeurs sur sa santé. Le président camerounais a convié ses 5 pairs de la CEMAC pour parer au plus pressé concernant la situation économique et monétaire des 6 pays de la CEMAC.

Archange Touadera, et Teodoro Obiang Nguema de RCA et de Guinée-Equatoriale, ont fait le déplacement tandis que les autres étaient représentés par des premiers ministres grands argentiers. Toute la journée d’hier 16 décembre a été ponctuée de huis clos interrompu par un déjeuner, et dans ses propos d’entame, Paul Biya, n’est pas passé par 4 chemins pour dire que la CEMAC se porte mal. Et cette mauvaise santé est due à un environnement international morose qui a frappé de plein fouet les finances publiques, foi du locataire du palais d’Etoudi.

Le cénacle de Yaoundé doit exorciser des perspectives très dangereuses, qui vont d’une circonscription de l’inflation galopante, tempérer un surendettement par la baisse des réserves extérieures, et surtout conjurer le spectre d’une crise monétaire, voie royale à une dévaluation du F CFA. Même si ce scénario a été écarté par le conclave de Yaoundé !

Ce raout des chefs d’Etat de la CEMAC a donc pour finalité, de sauver un existant économique et financier, au bord de la banqueroute. Le fait même qu’il ait été convoqué fissa souligne la délicatesse et la dangerosité de la situation dans laquelle se trouve la zone CEMAC et même de toute la sous-région. C’est une CEMAC, face aux défis économiques mondiaux, de l’intégration et de la sauvegarde d’une économie en berne.

La croissance n’est pas suffisante pour réduire la pauvreté, les investissements dans les secteurs sociaux restent faibles. Selon le Baromètre économique semestriel de la CEMAC publié par la Banque mondiale, il y a une relative décélération dans la zone, même si les hydrocarbures ont amorti le choc. Néanmoins, la croissance moyenne dans la CEMAC a été inférieure à celle de l’UEMOA, pourtant marquée par quelques secousses politiques surtout sécuritaires dans la zone CEMAC également, les dépenses publiques ont grimpé de façon exponentielle, saccageant les différents budgets. Ici aussi, le ratio dette totale PIB est de 70% au Gabon et au Congo dépassant la convergence d’endettement de la CEMAC.

Il faut d’emblée saluer cette initiative de Paul Biya, nonagénaire, mais toujours apparemment bon pied, bon œil, en tout cas toujours sur le pont, pas seulement au Cameroun, mais de la CEMAC.

Un tel sommet suffit-il à dégager les 6 pays de cette mare à récession. Yaoundé a-t-il trouvé des solutions pour renflouer les caisses publiques, et le plus important, améliorer le quotidien des populations ?

Cette partie de l’Afrique centrale évitera-t-elle la faillite ? En tout cas, loin d’être des vœux pieux, l’engagement est pris de brider les déficits budgétaires et les folies dispendieuses .
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