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À Bozoum et à Paoua, une marche téléguidée pour le 3e mandat de Touadéra est en marche

Publié le lundi 3 fevrier 2025  |  Corbeau News Centrafrique
Marche
© Corbeau News Centrafrique par DR
Marche de soutien pour la candidature de Baba Kongoboro en vue de l’élection présidentielle de 2025
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Ce lundi 3 février 2025, des députés illettrés de l’opposition “ayant retournés leur veste en faveur de Touadera ” organisent des marches à Bozoum et Paoua pour soutenir un troisième mandat de Faustin Archange Touadéra, alias Baba Kongoboro. Une mise en scène qui ne trompe personne.

En effet, cette opération est bien connue de tous les centrafricains: 2 millions de francs CFA par préfecture pour mobiliser des “manifestants” dans l’Ouham-Pendé, Bozoum, et le Lim-Pendé, à Paoua. Mais ce qui étonne plus, ce le nom des organisateurs, qui sont d’ailleurs bien connus pour leur changement de couleur en pleine saison sèche : les députés qui ont trahi leur camp pour rejoindre le pouvoir. Parmi eux, Gervais Nguerekane, ex-député du MLPC devenu serviteur zélé du régime à Bozoum, située à 385 km de Bangui. À Paoua, distante de 487 km de la capitale, ce le député illétré Kette Percus et Lucien Mbaigoto, autres transfuges du MLPC pour le premier, et du Monui pour le second, qui battent le rappel.

Ces députés, dont certains comme Ketté Percus de Paoua qui a un niveau de CP2, n’ont même pas le baccalauréat exigé par la nouvelle Constitution, ont obtenu des garanties du pouvoir : leurs sièges sont “protégés” en échange de leur allégeance. Une pratique qui explique la dérive autoritaire d’un régime prêt à tout pour se maintenir au pouvoir.

Cette tournée des préfectures avait déjà commencé à Mbaïki dans la Lobaye et dans la Vakaga. Une opération de séduction qui ressemble plus à un achat de consciences qu’à un véritable élan populaire. Dans une Assemblée nationale désormais monocolore, les voix discordantes ont été méthodiquement étouffées à coups de billets.

Joint par téléphone, un jeune leader de Paoua dénonce “une mascarade organisée avec l’argent du contribuable centrafricain”. Un avis partagé par de nombreux habitants de Paoua qui voient dans ces manifestations “commandées” le signe d’un pouvoir aux abois.

Pendant ce temps à Bangui, surnommée jadis “la coquette” et aujourd’hui tristement rebaptisée “Bangui la poubelle” durant le régime de Faustin-Archange Touadera, le silence des quartiers populaires en dit long sur l’adhésion réelle des Centrafricains à ce projet de maintien au pouvoir.​​​​​​​​​​​​​​​​

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