Le débat Patara de la radio Ndéké-Luka a levé le voile ce dimanche 12 janvier sur l’effondrement total du système de santé centrafricain, un scandale qui va bien au-delà du cas du député Joseph Bendounga.
“Quelle qualité de soins qu’on donne à nos patients ? Aux centrafricains, quelle qualité de soins ?”, s’est insurgée Renée Pascale Gohé-Midé, avant d’ajouter : “Nous devons arrêter cet hémorragie. Tous les illustres intellectuels vont partir comme ça”, explique Renée Pascale Gohé-Midé.
La situation est d’autant plus révoltante que les solutions existent : “La République centrafricaine a ses moyens de mettre une infrastructure sanitaire avec des plateaux techniques conformes aux normes internationales pour soigner les centrafricains sur place“, rappelle Renée Pascale Gohé-Midé .
Karl Blagué dénonce un système qui tue : “Même les ministres qui tombent malades sont évacués. Et le peuple alors ? On les laisse mourir dans des hôpitaux sans médicaments, sans matériel“.
“Il y a l’épidémie qui est là. À la rigueur, moi, je demanderais les États généraux de la santé pour qu’on règle ces problèmes sanitaires en République centrafricaine”, plaide Renée Pascale Gohé-Midé .
“Il faut évaluer les personnels soignants. Mais quand même, il a un pays. Il y a des hôpitaux de référence ici”, poursuit- elle, pointant la responsabilité des autorités sanitaires.
La tragédie du député Joseph Bendounga n’est que la partie visible de l’iceberg : “Combien de Centrafricains meurent chaque jour faute de soins ? Pendant ce temps, ceux qui ont les moyens se font soigner à l’étranger”, dénonce Karl Blagué.
Cette situation catastrophique intervient alors que le pays dispose de ressources considérables : “Qu’est-ce qu’on fait avec nos minerais ? Qu’est-ce qu’on fait avec nos sous-sols ? Nous devons les exploiter dans ce sens, pour sauver la vie des centrafricains”, martèle Renée Pascale Gohé-Midé .
Face à ces accusations, le silence du ministère de la Santé est assourdissant, alors que les populations continuent de payer le prix fort d’un système de santé à l’agonie.