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L’OCRB, bras armé d’une justice sans visage : Le calvaire de la famille Sayo

Publié le mardi 4 fevrier 2025  |  Corbeau News Centrafrique
La
© Autre presse par DR
La prison centrale de Bangui
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Des cellules insalubres de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB) s’élève un nouveau scandale. La ministre conseillère Clarisse Sayo et son frère gendarme Aristide, arrêtés le 17 janvier dans le bureau du directeur général de la police, croupissent désormais en détention sans motif légal. Malades, privés de soins et d’avocats, leur seul crime : porter le nom de la famille SAYO. Notre enquête révèle les rouages d’une machine à broyer les familles.”

Une arrestation à l’OCRB qui défie toute légalité

L’histoire commence comme tant d’autres dans notre pays. Un matin de janvier, des agents de l’OCRB font irruption dans le bureau du directeur général de la police, le général Bienvenu Zokoué. Sans mandat, sans explication claire, ils embarquent sur décision du général Bienvenu Zokoué, la ministre conseillère Clarisse SAYO, et son frère, le gendarme Aristide Sayo. Le motif ? Un lien familial avec l’ancien ministre Armel Sayo, Coordinateur d’un groupe armé arrêté le même jour à Douala au Cameroun. Ceci dit, selon la nouvelle dictature instaurée par Baba Kongoboro, la faute devient héréditaire dans notre République.

Des conditions de détention inhumaines pour les frères Sayo à l’OCRB

“La situation de Madame Clarisse Sayo ne fait que se détériorer à l’OCRB “, alerte Maître Stéphane Guigui, leur avocat. Malades, les deux détenus se voient refuser l’accès aux soins les plus élémentaires. Les visites médicales ? Interdites. Les consultations avec leurs avocats ? Bloquées. Les visites familiales ? Un luxe apparemment trop grand pour ces “criminels” dont le seul tort est d’appartenir à la soi-disant mauvaise famille ciblée par Touadera.



La justice bafouée chaque seconde dans le pays


“La faute est personnelle, elle est individuelle”, rappelle Me Guigui, comme s’il fallait aujourd’hui réexpliquer les principes les plus basique du droit à ceux-là mêmes qui sont censés le faire respecter. L’OCRB et le directeur général de la police, pourtant garant de la justice des centrafricains, semble avoir oublié que la présomption d’innocence n’est pas une option mais un droit fondamental.

Un système de justice dirigé par des mafieux

Cette affaire n’est que la partie visible d’un système bien plus vaste. L’OCRB, censé protéger les citoyens, est devenu un instrument de terreur où les droits les plus fondamentaux sont quotidiennement piétinés. La pratique de la culpabilité collective, digne des heures les plus sombres de notre histoire, est devenue monnaie courante.

L’affaire Sayo n’est pas qu’un simple fait divers. Elle est le symptôme d’une dérive autoritaire où la justice est devenue l’instrument d’un pouvoir qui ne prend même plus la peine de masquer ses abus. Pendant ce temps, dans les geôles de l’OCRB, Clarisse et Aristide Sayo attendent que leurs droits les plus élémentaires soient enfin respectés. Jusqu’à quand notre société acceptera-t-elle ces pratiques dignes d’un autre âge ?
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