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Centrafrique : 12 ans après, le sombre souvenir de la Séléka raisonne encore

Publié le mardi 25 mars 2025  |  radiondekeluka.org
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : il y a 10 ans jour pour jour, le pays sombrait dans le chaos avec la prise du pouvoir par la Séléka
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l y a 12 ans, jour pour jour, la coalition Séléka renversait le pouvoir de François Bozizé à Bangui. Plus d’une décennie après, la République centrafricaine peine à se relever à cause des séries de crises qui ont suivi cette prise de pouvoir par la force. Plusieurs victimes attendent aussi la justice.

Tout a commencé à Ndélé, dans le Bamingui-Bangoran où des groupes armés hostiles au régime de François Bozizé, malgré plusieurs accords de paix se regroupent dans une coalition, dénommée Séléka, pour lancer officiellement leurs assauts, le 10 décembre 2012. Avec l’appui des mercenaires tchadiens et soudanais, ces rebelles progressent rapidement et occupent plusieurs villes du pays. Face l’offensive des rebelles, pouvoir, opposition démocratique et armée se retrouvent à Libreville au Gabon, en janvier 2013 pour signer un accord sur le partage et la gestion du pouvoir. En plus de d’autres portefeuilles, la primature revient à l’opposition et le ministère de la Défense à la rébellion armée.

Michel Djotodia, nouvel homme fort

Cependant, la difficile cohabitation entre les parties signataires pousse les rebelles à franchir « la ligne rouge » de Damara, tracée par les forces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (FOMAC). Ils prennent la capitale Bangui, le dimanche 24 mars 2013. Ceci, malgré la présence des troupes sud-africaines qui protègent le pouvoir de François Bozizé. Michel Djotodia Am Non Droko se proclame donc nouvel homme fort de Bangui ; tandis que le général François Bozizé, s’enfuit au Cameroun avant de s’exiler à Kampala en Ouganda.

L’arrivée de Sangaris

Les rebelles de la coalition Séléka se livrent à des pillages, destructions de maisons, viols, disparitions forcées et meurtres. Neuf (9) mois plus tard, face à la gestion « chaotique » du pouvoir, emmaillée de violences, des miliciens Antibalaka, jugés favorables à l’ancien régime, lancent une attaque contre la capitale, le 5 décembre 2013. Une attaque qui coïncide avec le déploiement de l’opération française Sangaris en Centrafrique. Les affrontements entre les Séléka et les Anti-balaka causent près d’un millier de morts et d’énormes dégâts en un jour.

Des victimes réclament justice

Vu l’ampleur de la situation, les chefs d’Etat de la CEEAC convoquent, le 10 janvier 2014, un sommet extraordinaire à Ndjamena au Tchad. Sommet au cours duquel, Michel Djotodia Am Non Droko et son Premier ministre, Nicolas Tiangaye sont contraints à la démission. Le Conseil national de la transition mis en place avec l’arrivée de la Séléka se réunit et élit Catherine Samba-Panza pour diriger la suite de la transition. Catherine Samba-Panza remet le pouvoir à Faustin Archange Touadéra le 30 mars 2016 après l’élection présidentielle de 2015. 12 ans après le putsch de la Séléka, la République centrafricaine peine à se relever économiquement et socialement. Le pays continue d’enregistrer des violences des groupés armés issus de la coalition Séléka et des Anti-balaka. Même si certains bourreaux sont jugés et condamnés, d’autres sont encore libres et continuent de commettre des exactions sur des civils. Des victimes réclament justice et réparation en fondant leur espoir sur la Cour pénale spéciale et la Cour pénale internationale.
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