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Présidentielle 2025 : pourquoi le président Touadéra garde-t-il encore le silence sur sa candidature au troisième mandat ?

Publié le lundi 21 avril 2025  |  aBangui.com
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Le président Centrafricain reçu en audience par son homologue ivoirien
Le président Ouattara a reçu ce lundi en audience son homologue centrafircain Touadéra venu s`inspirer de l`expérience ivoirienne en matière de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).Ph : Faustin-Archange Touadéra,président de la Centrafrique.
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Alors que les élections générales approchent à grands pas, une question reste sans réponse : le président Faustin-Archange Touadéra briguera-t-il officiellement un troisième mandat ? Malgré une mobilisation intense de ses partisans et une constitution taillée sur mesure, l’annonce tarde. Pourquoi ce silence stratégique ? S'interroge Corbeaunews, dans une analyse publiée ce samedi 19 avril 2025.

Prévue pour décembre 2025, l’élection présidentielle centrafricaine se profile dans un climat de tension. Officiellement à la fin de son deuxième et dernier mandat, Touadéra a pourtant fait adopter une nouvelle constitution par référendum en 2023, ouvrant la voie à une réélection.

Sous l’impulsion de ses soutiens – et avec l’appui supposé des forces russes de Wagner – toutes les instances clés ont été verrouillées : remplacement de la présidente de la Cour constitutionnelle, instrumentalisation de l’ANE, répression des voix dissidentes.

Et pourtant, aucune déclaration officielle de candidature n’a été faite, ni lors de son neuvième anniversaire au pouvoir, ni à ce jour. Pourquoi ce flou ?

Malgré une nouvelle Constitution, la légalité de cette réforme est fortement contestée. Même au sommet de l'État, la crainte d’un rejet massif – national comme international – pèse lourd.

La menace vient aussi de l’extérieur : le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution et le Rassemblement Unitaire de Paris font pression pour empêcher un passage en force, tout en alertant la communauté internationale sur les risques de dérive autoritaire.
Crise sociale aiguë, manque d’infrastructures de base (eau, électricité, santé, routes…), scandales militaires, et vidéos accablantes sur les violences contre les civils : tout cela fragilise un pouvoir déjà contesté. Une déclaration de candidature pourrait mettre le feu aux poudres.

Face à ce flou, plusieurs questions agitent l’opinion. Il s'agit de pourquoi aucun dauphin officiel n’est-il désigné ? L’attente cache-t-elle une fracture au sein du régime ? Le président mesure-t-il les risques d’un nouveau bras de fer avec le peuple ? Le soutien des associations pro-troisième mandat suffira-t-il à le lancer ?
Dans de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne, les troisièmes mandats ont été synonymes d’instabilité. Quand les institutions deviennent des instruments de pouvoir au lieu de contre-pouvoirs, le peuple finit par trancher dans la rue. « L’histoire nous l’a appris : un peuple silencieux n’est pas un peuple soumis. ».
Pour l’avenir de la Centrafrique, l’heure est venue de choisir la paix plutôt que la provocation. « Mieux vaut désigner un successeur dans l’honneur, que de fuir sous la pression populaire. »

Monsieur le Président, le choix vous appartient encore. Mais le temps presse. Et souvenez-vous : Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.



KM
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