En Centrafrique, une rencontre est prévue ce jeudi 10 juillet à Bangui entre le gouvernement, les représentants des groupes armés de l'UPC et des 3R. Cette rencontre fait suite à un accord de cessez-le-feu signé le 19 avril dernier entre les différentes parties. Négocié et piloté par le Tchad, ce énième accord concernait d'abord les 3R du général Bobo, avant de susciter l'intérêt d'Ali Darassa de l'UPC. La cérémonie de ce jeudi marquera l'entrée en vigueur des différentes clauses.
Les autorités centrafricaines vont officiellement procéder à la dissolution de l'Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) dirigée par Ali Darassa, et du groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), du général Sembé Bobo, conformément à l'accord du 19 avril dernier. Les deux groupes armés s'engagent à cesser les hostilités sur l’ensemble du territoire centrafricain, explique notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu.
Les leaders des deux groupes armés ont atterri à Bangui il y a à peine une heure, en provenance de Ndjamena, qui a abrité la signature de l'accord de paix avec Bangui il y a près de trois mois. Et ils sont accompagnés par une délégation ministérielle du Tchad, qui a joué les bons offices entre les parties.
Un désarmement symbolique des chefs rebelles
Tous sont attendus, d'un moment à l'autre à la Cité des chefs d'État, dans la capitale centrafricaine, où se trouve la salle qui doit abriter la cérémonie officielle qui va lancer la mise en application effective de leur accord de paix avec le désarmement symbolique des deux chefs rebelles, qui vont pour cela « déposer des armes », préparées à cet effet.
Puis tous – médiation tchadienne, partie gouvernementale et ex-rebelles – prendront demain l'avion pour Maloum, près de Bampari, un ancien fief de d'Ali Darassa, où ils vont entamer le désarmement de ces hommes, selon une source ministérielle centrafricaine.
Les deux accords, celui signé par l'UPC ou celui des 3R, prévoient, pour les rebelles, la renonciation définitive au recours aux armes et leur réintégration dans l'accord de paix de signé en 2019 à Khartoum. Le pouvoir, lui, leur « garantit » la participation au gouvernement, ou encore des nominations dans d'autres postes de responsabilités civiles ou militaires.... suite de l'article sur aBangui.com