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Afrique centrale: les dérapages budgétaires au menu de la conférence des chefs d’État de la Cémac

Publié le jeudi 11 septembre 2025  |  RFI
Afrique
© RFI par DR
Afrique centrale: les dérapages budgétaires au menu de la conférence des chefs d`État de la Cémac
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La conférence des chefs d'État de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) se tient mercredi 10 septembre à Bangui, où le siège de l'institution vient d'être réinstallé. Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra passera le témoin au président congolais Denis Sassou N'Guesso à la tête de l'institution. Ce rendez-vous est le premier depuis la conférence extraordinaire de décembre 2024 et veut s'attaquer aux dérapages budgétaires dans la région.
L'ordre du jour de cette conférence des chefs d'États de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) reflète les priorités régionales en Afrique centrale : renforcer la mobilisation des ressources intérieures, assurer une gouvernance transparente, et préparer les grandes orientations stratégiques de l’intégration communautaire.

À l'origine d'importants dérapages budgétaires et la détérioration générale des finances sur lesquels alertaient le FMI, les mesures prises ou à prendre autour de cette question devraient être au cœur des discussions.

« Les résolutions qui avaient été prises, c'était de s'assurer de la stabilité de ces économies-là, en prenant justement des mesures au niveau des finances publiques, de contrôler les dépenses, et si possible, d'améliorer les recettes, analyse Djimadoum Mandekor, économiste tchadien, ancien directeur au siège de la Banque des États de l'Afrique centrale. Il y avait également des questions sur la stabilité du système bancaire. Et par ailleurs, la question de la gouvernance des institutions concernées : la BÉAC, la commission bancaire, afin d'assurer leur indépendance et d'éviter un financement trop important des États. »

Baisse de réserves de changes

L’autre problématique, c’est la baisse drastique des réserves de change. Pour Djimadoum Mandekor, la question du rapatriement des avoirs des entreprises pétrolières et minières, actée, mais pas appliquée, devrait être de nouveau évoquée.

« Ces entreprises, notamment américaines, n'ont pas voulu se dessaisir de ces réserves-là. Elles ont dû faire intervenir le président Trump, qui a dû indiquer être prêt à faire pression sur le FMI pour que cette mesure-là soit abandonnée. Or, nous sommes aujourd'hui en septembre. Cette mesure qui aurait dû être prise par la Banque centrale de rapatrier ces réserves-là, ou de conclure des accords avec les entreprises pétrolières pour rapatrier ses ressources dans la zone et à les placer sous son contrôle, il n'y a pas eu de suite qui a été donnée officiellement. Donc, cela sera peut-être l'occasion d'indiquer une position de la Cémac sur cette question-là », explique-t-il.
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