Les relations entre la présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba-Panza et le président congolais Denis Sassou Nguesso (DSN), médiateur officiel pour la Centrafrique, sont aujourd’hui glaciales. État des lieux.
Que se passe-t-il donc entre Bangui et Brazzaville pour qu’un communiqué du ministère congolais des Affaires étrangères en date du 17 janvier se félicitant des "avancées enregistrées lors des discussions de Nairobi" sur la crise centrafricaine soit suivi, trois jours plus tard, d’un autre signé cette fois du ministre centrafricain de la Sécurité, qualifiant ces mêmes discussions de "plan machiavélique de déstabilisation de la transition" ?
Une chose est sûre : fraîches depuis le début, les relations entre Catherine Samba-Panza (CSP), la présidente de la transition, et Denis Sassou Nguesso (DSN), le chef de l’État congolais (par ailleurs médiateur officiel pour la Centrafrique), sont aujourd’hui glaciales. Fin décembre 2014, ce dernier a pris sur lui de solliciter Uhuru Kenyatta, son homologue kényan, pour que se tiennent à Nairobi des négociations informelles entre les leaders des groupes armés centrafricains, ainsi qu’une rencontre entre l’ancien président François Bozizé et son tombeur, Michel Djotodia - laquelle a effectivement eu lieu.
Soupçons de trahison
Ces pourparlers toujours en cours se déroulent sous la double houlette d’un facilitateur kényan, l’ancien président du Parlement Kenneth Marende, et d’un jeune conseiller spécial de Sassou Nguesso, le Sud-Soudanais Albino Abouge, proche des présidences sud-africaine et nigériane.
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