L'enlèvement le 25 janvier du ministre de la Jeunesse et des Sports, Armel Ningatoloum Sayo, les rapts de l'humanitaire française Claudia Priest et d'un employé de l'ONU rapidement libérés, voilà les illustrations d'une dégradation progressive de la situation.
Accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités
Pourtant, les anti-balaka et les ex-Seleka, réunis à Nairobi (Kenya) en décembre, ont élaboré un projet d'accord global "de cessez-le-feu et de cessation des hostilités" que Le Point s'est procuré. Les acteurs de la crise affirment vouloir mettre de côté leurs différences afin de relever le défi auquel ils font face en tant que nation et prendre "l'engagement de régler les différends par des moyens pacifiques et légaux".
Contenu de l'accord
Le projet en question prévoit les éléments suivants : - Un cessez-le-feu dans les 72 heures.- L'arrêt des attaques contre les civils et des recrutements de miliciens.- Dans les 30 jours, l'échange d'information en vue du cantonnement des soldats, la création de zones démilitarisées, avec la présence d'observateurs indépendants.- La création de corridors humanitaires sécurisés et l'échange de prisonniers.- Une commission nationale pour le désarmement et la réinsertion des anciens combattants sera aussi créée.- La nouvelle armée centrafricaine devra être composée de soldats provenant équitablement des deux parties.
Supervision par un comité conjoint
Cet accord serait supervisé par un comité conjoint de suivi rassemblant, outre les deux parties au conflit, des représentants de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, de l'Union africaine et des Nations unies.Cet accord sera-t-il signé un jour ? Rien n'est moins sûr. En théorie, cet accord devait être signé avant la tenue du Forum de Bangui pour mettre en œuvre cette réconciliation et préparer les élections législatives et présidentielle du mois d'août. Mais les ex-Seleka ont annoncé le 26 janvier qu'elles pourraient ne pas participer à cette réunion qui devait débuter durant la seconde quinzaine de février, car leur sécurité ne serait pas garantie.
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