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Sommet de l’UA : les pays africains écartent l’idée d’une intervention en Libye
Publié le jeudi 29 janvier 2015  |  Jeune Afrique
5ème
© LNC
5ème réunion du Groupe International de Contact sur la République Centrafricaine
Le Groupe international de contact sur la République centrafricaine (GIC RCA) a tenu sa 5ème réunion, à Addis Abéba, le lundi 7 juillet 2014, sous la coprésidence de M. Basile Ikouebe, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Congo, et de l’Ambassadeur Smaïl Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA).
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Réunis ce mercredi à Addis-Abeba à l'occasion du sommet de l'UA, les pays membres du groupe international de contact sur la Libye se sont prononcé en faveur d'une solution politique au détriment d'une intervention militaire.

Pour l'Union africaine qui, en 2011, avait vainement mis en garde la communauté internationale contre le recours à la force militaire en Libye, cela sonne comme une petite revanche. À l'issue de la réunion du groupe international de contact sur la Libye, qui s'est tenue à huis clos ce mercredi 28 janvier à Addis-Abeba, l'organisation panafricaine a paru reprendre la main, et aucun des participants ne se disaient plus favorables à une intervention militaire. "La solution ne peut être que politique, a résumé un ministre ouest-africain des Affaires étrangères. C'est mal connaître la Libye que de penser que l'on peut y résoudre quoi que ce soit par la force."

Début janvier, pourtant, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, avait estimé qu'il était "indispensable" d'intervenir militairement pour empêcher que le pays, en proie à la violence depuis la chute de Mouammar Kaddafi, ne bascule dans le chaos. Mais cette option n'est de toute évidence plus à l'ordre du jour.

"La solution sera politique"

Aujourd'hui, Mohamed Bazoum, le chef de la diplomatie nigérienne, préfère insister sur le fait qu'il "faut faire pression sur tous les acteurs intérieurs et extérieurs qui interfèrent sur ce dossier" pour trouver un accord politique. Sans pour autant fermer la porte, "dans un second temps", à des frappes ciblées sur les groupes terroristes qui ont trouvé refuge dans le sud-ouest libyen. Selon plusieurs sources ministérielles, des éléments de Boko Haram ont par ailleurs été arrêtés récemment dans cette région, faisant ressurgir la crainte d'un front jihadiste allant du désert libyen aux forêts du nord-est du Nigeria.

"On ne peut pas interdire à des partenaires internationaux de s'intéresser à une crise majeure, a pour sa part déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtame Lamamra. Mais il faut le faire dans le respect de ce principe de base : il n'y aura pas de militarisation de la situation en Libye – ce n'est ni possible ni souhaitable. La solution sera politique".

Réunion prochaine des pays voisins à N'Djamena
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