BANGUI — Comme l’on pouvait s’y attendre, Bangui a vertement réagi, et de différentes manières aux conclusions plutôt étonnantes de la rencontre à huis clos de Nairobi entre les partisans de François Bozizé et ceux de Michel Djotodia, Nourredine Adam en tête.
Entre temps, divers enlèvements de personnalités, dont trois ministres ont eu lieu en RCA, et tous selon Bangui, attribués à François Bozizé, via ses Anti-Balaka.
Concernant l’accord final de Nairobi, le gouvernement de transition, déjà non associé à ces consultations les rejette en bloc.
Et il y a de quoi !
Un cessez-le-feu certes, mais également une amnistie générale, un changement de gouvernement, la mise sous tutelle onusienne des Sangaris, la possibilité accordée aux anciens présidents de se présenter à la prochaine élection présidentielle. et cerise sur le gâteau, une nouvelle transition, sans Catherine Samba-Panza.
Du taillé sur mesure pour les ex putschistes Bozizé et Djotodia, amis de circonstance pour le fait.
Arrivé hier à Nairobi, le vice médiateur de la crise centrafricaine, Boubei Maiga n’a pas mâché ses mots :
« Ce n’est pas un accord, mais un catalogue de revendications ».
Quant au médiateur, Denis Sassou Nguesso, initiateur de cette dangereuse distraction kényane, c’est “marche arrière toutes !”.
Mais d’ores et déjà au Palais de la Renaissance à Bangui, religion est faite sur le côté partisan et négatif du président congolais.
Sassou n’est vraiment plus en odeur de sainteté dans la capitale centrafricaine.
Catherine Samba-Panza depuis hier a officiellement fait appel à la France et à l’ONU pour intervenir et neutraliser les parasitages congolais.
Enfin, du côté de l’Union Africaine, c’est soudainement : “NO COMMENT !”