Comme si entre le rapt de l’humanitaire française, Claudia Priest et du Fr Réosse et celui du ministre de la République Armel Ningatouloum Sayo, il n’y a pas de comparaison tant dans les acteurs de négociations que de tous les contours de l’affaire. Non seulement le silence du gouvernement parait paradoxal mais aussi la mystification du kidnaping n’est pas défendable. Les seules personnes à continuer à s’égosiller ce sont les proches du kidnappé.
Les membres de la famille du Ministre Armel Sayo s’inquiètent du sort de leur frère enlevé depuis dimanche 25 janvier. Dans un communiqué publié ce jour et signé de l’épouse du kidnappé, Mme Sayo Danielle Nicaise et de son frère, Nzada Dieudonné Théodore, la famille déplore le manque d’informations qui entoure la détention de Armel Sayo et se dit être sans nouvelle de leurs frères depuis 5 jours. Elle demande aux autorités et à la communauté internationale de tout faire pour obtenir sa libération.
Dans le document qui rapporte d’abord le rapt dimanche du Ministre, la famille indique qu’elle « n’a pas de ses nouvelles ni les conditions de sa détention», depuis qu’il est kidnappé le dimanche.
« Devant cette situation, nous, parents du Ministre Sayo Ningatouloum Armel venons par la présente, demander tant aux autorités de la transition, qu’à la communauté internationale de tout mettre en œuvre pour obtenir pacifiquement sa libération. Car il y a de cela 4 jours, nous n’avons pas de ses nouvelles, de ses traces et sommes inquiets de sa délicate situation suite aux différentes versions distillées par les médias », exprime-t-elle dans le communiqué.
L’enjeu du processus du dialogue inclusif et de réconciliation est tel que les membres de la famille de Armel Sayo, exige sa libération. « Le Ministre Sayo est un homme de paix. Le processus du dialogue inclusif et de réconciliation nationale étant en marche, nous exigeons sa libération dans un bref délai ».
Un membre de la même famille nous a confié que le gouvernement est constamment en contact avec eux ainsi que la plateforme religieuse. « Nous sommes en contact régulier avec le gouvernement. Celui-ci nous rassure de la prochaine libération de notre frère. Il en va de même pour la plateforme religieuse qui nous a reçus le 28 janvier 2015 et nous a témoigné sa compassion et le combat qui se mène présentement pour libérer Armel Sayo », précise Nzada Dieudonné Théodore, frère de Sayo. A l’exception de Mgr Dieudonné Nzapalainga qui a confirmé avoir reçu la famille Sayo hier, le gouvernement de transition n’a pas encore réagit à cette affirmation.
Après cinq jours de détention, l’opinion publique ne sait toujours pas qui a détenu le ministre ni encore quelles sont les raisons avancées pour le maintenir en détention. Mgr Dieudonné Nzapalainga de la plateforme religieuse dit avoir été contacté par un groupe qui lui demandait d’aller récupérer le ministre. Ce qu’il n’a pas fait. Car pour lui, « les gens promettent toujours mais sans respecter leur promesse. Dans le cas de Priest, je suis allé six fois mais elle ne l’ont pas libérée ».
Mister