Les établissements scolaires publics primaires et secondaires de Centrafrique sont paralysés par une grève de huit jours, des enseignants demandant le paiement de quatre mois d'arriérés de salaires, a constaté l'AFP.
"Les enseignants exigent le paiement des salaires des mois de novembre, décembre 2013, janvier 2014 et janvier 2015. Ils étaient entrés en grève d'avertissement de trois jours la semaine dernière sans que le gouvernement n'ait cherché à trouver une réponse à leurs revendications", a déclaré à l'AFP Blaise Mélé, l'un des responsables syndicaux.
Jeudi à Bangui, la plupart des élèves n'ont pu accéder à leurs classes. Le pays est plongé dans une grave crise sécuritaire depuis plus de deux ans, une multitude d'écoles hors de la capitale centrafricaine n'ont pas repris les cours depuis le début des troubles.
"C'est décevant ! On ne peut pas entamer une année scolaire et la poursuivre jusqu'à la fin sans que des mouvements sociaux liés aux revendications salariales ne viennent la perturber", a déploré Lisette Madé, élève au lycée des Martyrs.
"Personne ne se soucie de l'avenir des jeunes dans ce pays. Nous sommes délaissés, abandonnés", a relevé Ange Yolo, élève au lycée Bartélémy Boganda, un des plus grands de la capitale.
Seules les écoles de la capitale et de régions du sud-ouest avaient réellement repris les cours en début d'année scolaire. Dans le reste du pays, l'insécurité est telle que les écoles n'ont pas rouvert alors que de nombreux professeurs ou instituteurs ont fui sans regagner leurs postes.