Armel Sayo, ministre de la jeunesse et des sports, kidnappé le 25 janvier dernier, a raconté les circonstances de son arrestation et demande à la plateforme religieuse et à la présidente de la transition de s’investir davantage pour sa libération. Dans un enregistrement remis à sa famille, Armel Sayo lève le voile sur l’identité de ses ravisseurs qui l’ont transformé en leur défenseur.
L’enregistrement fait presque 5min et est dans les deux langues des Centrafricains, Français et Sango. C’est dans cet éléments que Armel Sayo Ningatouloum a raconté les circonstances de son arrestation, qui ne sont pas autres que ce que les média ont rapporté quelques heures après son kidnaping du dernier dimanche du mois de janvier: «Chers compatriotes, mes éléments de Révolution Justice, les membres du gouvernement, ma très chère famille, j’ai été effectivement kidnappé le dimanche 25 janvier lorsque je revenais de la messe avec ma femme Danièle Nicaise Karnou et mon cadet, Louba Martial. Je suis conduit à une destination inconnue et suis vivant, détenu par mes ravisseurs ».
Devant l’urgence de la situation il est important que les personnalités qui ont montré leur preuve dans la libération de Claudia Priest et d’autres otages qui m’ont précédé bien avant entre les mains des proches de Andjilo, a-t-il semblé dire. Il a donc demandé l’implication de la plateforme et du gouvernement surtout de la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, « je souhaite reprendre mes activités et retrouver ma famille surtout ma femme. Raison pour laquelle je demande l’implication de la plateforme religieuse spécialement de Mgr Dieudonné Nzapalainga et des autorités actuelles à travers la présidente de transition, Mme Catherine Samba-Panza ». Armel Ningatouloum Sayo est également revenu sur les conditions de sa détention, qui ne peuvent pas lui permettre de rester longtemps. « Les conditions de ma détention sont déplorables et je ne souhaite pas y rester pour longtemps. Que les autorités actuelles s’investissent et s’impliquent à fond pour que je sois libre », dit Armel dans une tonalité inhabituelle au concerné.
Pour le kidnappé, il n’y a pas de doute qu’il est détenu par les proches de Andjilo. « Je suis entre les mains des hommes du patriote Andjilo. Ils me retiennent parce qu’ils veulent la libération de ce dernier », explique-t-il.
Dieudonné Nzada, l’ainé du kidnappé a indiqué au micro de nos confrères du RJDH qu’il n’y a pas de doute que la voix est belle et bien celle de « notre frère Armel. Ce qui nous a davantage convaincu c’est le fait que l’élément ex-Anti-Balaka qui nous a amenés l’enregistrement ait dit que le ministre souffre présentement au niveau de sa jambe gauche. Effectivement, il avait fait un accident et souffrait momentanément de cette jambe ».
Une source proche de la présidence a confié au RJDH qu’une réunion de sécurité a été convoquée ce matin et le kidnaping de Armel Sayo était inscrit à l’ordre du jour. « Seulement que les résolutions de la réunion n’étaient pas portées au public », raconte-elle.
Une semaine et un jour est la durée de la détention de Armel Ningatouloum Sayo.
Mister