La société civile centrafricaine trouve ‘’utopique et sans raison d’être’’ l’accord de Nairobi conclu la semaine dernière, entre les anciens présidents centrafricains, François Bozizé et Michel Djotodja.
Pour la majorité des membres de la société civile, qui intervenait mardi, lors d’une conférence de presse ‘’cet accord ressemble non seulement à un partage de gâteau mais consacre de manière définitive l’impunité en Centrafrique’’.
Car elle estime que, si c’est normal que ces deux anciens Présidents se rencontrent, ce rendez-vous devait cependant leur permettre de reconnaitre qu’ils sont les sources des problèmes qui sévissent encore en Centrafrique.
L’application de cet accord va remettre en cause tous les efforts consentis actuellement par la communauté internationale pour résoudre la crise en Centrafrique ont expliqué les membres de la société civile centrafricaine.
Pour Gervais Lakosso, coordonnateur du groupe de travail de la société civile, ces deux anciens chefs d’Etat devaient se préparer à travers la rencontre de Nairobi, à participer au forum de réconciliation nationale de Bangui prévu pour ce mois de février, avec des contributions positives allant dans le sens des aspirations du peuple et de la communauté internationale qui veulent que les deux répondent des crimes contre l’impunité commis par leurs partisans devant la Cour Pénale Internationale ‘CPI)
Pour Gervais Lakosso, le mode de transmission du pouvoir politique doit être populaire et non arbitraire comme le prévoit l’accord de Nairobi.
Cette prise de position de la société civile centrafricaine rejoint celles du gouvernement et de la communauté internationale qui ont déclaré ‘nul et de nul effet’’ cet accord qui prévoit d’une part la cessation des hostilités et d’autre part le partage du pouvoir par ceux-ci au détriment des dirigeants actuels de la transition en RCA et l’amnistie des deux anciens Présidents.
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BB/of/APA