Centrafrique : Ngaissona dit non a l’accord de nairobi et conteste le mandat de Kokate

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Publié le mercredi 4 fevrier 2015 | Centrafrique Libre

© AFP par GUY-GERVAIS Kitina
Signature d`un accord de cessez-le-feu
Mercredi 23 juillet 2014. Brazzaville. Photo : ancien général et représentant de la coalition de l`opposition Séléka Mohamed Moussa Dhaffane (gauche) et Patrice-Edouard Ngaissona, ancien de la jeunesse centrafricaine et le ministre des Sports et coordinateur politique de l`auto-déclarée pour la milice chrétienne anti-Balaka

Lors d’une conférence tenue ce jour, à son domicile, l’ancien coordonateur des Antibalaka et président du Parti Centrafricain pour l’Unité et le Développement (PCUD) Patrice Edouard Ngaissona s’est opposé à l’accord de Nairobi. Ce dernier a nié avoir désigné un représentant aux discussions qui ont conduit à cet accord. Patrice Edouard Ngaissona ne reconnait pas l’accord de Nairobi qui polémique depuis sa signature. Pour le président du Parti Centrafricain pour l’Unité et le Développement (PCUD), cet accord n’engage que ceux qui l’ont signé « je n’ai pas en ma possession la copie de cet accord, mais je me demande en signant l’accord est ce que Bozizé l’avait fait en tant qu’ancien chef de l’Etat ou au nom des Anti-Balaka et quels Anti-Balaka ? Pour moi, cet accord n’engage que ceux qui l’ont signé ».

L’ancien coordonateur des Antibalaka a nié avoir mandaté Joachin Kokaté comme son représentant aux discussions de Nairobi qui se sont soldées à l’accord dit ce cessez le feu et de cessation des hostilités « Je n’ai pas participé ni de prêt ni de loin à l’accord de Nairobi. Je n’ai pas non plus mandaté quiconque pour me représenter. Une telle rencontre devrait prendre en compte toutes les forces vives de la nation parce qu’il s’agit de la recherche de la paix et la cohésion sociale. Il n’a jamais eu une invitation formelle ni un terme de référence pour cette réunion » a précisé le président du PCUD, parti sorti des Antibalaka.

Lors de cette conférence de presse, Patrice Edouard Ngaissona a rejeté toute implication dans la prise d’otage du ministre de la jeunesse. Ce dernier a indiqué qu’il n’est plus concerné par la lutte armée « en créant mon parti politique, je me suis désengagé de la lutte armée. Je ne reconnais plus ceux qui continuent d’utiliser les armes pour revendiquer quoi que ce soit. C’est pourquoi je ne suis pas concerné par la prise d’otage du ministre, laquelle prise d’otage nous déplorons tous avec dernière énergie ».

Il faut rappeler que c’est la deuxième fois que Patrice Edouard Ngaissona dit ne pas se reconnaitre dans les discussions de Nairobi. A la sortie des concertations tenues au palais le mois dernier, le président du PCUD a déclaré avoir décliné l’invitation de Nairobi.

Depuis la signature de l’accord de Nairobi, c’est la première fois que Patrice Edouard Ngaissona se prononce publiquement là-dessus. Sa condamnation intervient cinq jours après le rejet de cet accord par les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

Diane LIGANGUE